Rencontres, échanges, histoires : nous lançons sa série d’interviews

Le Slow & Curious

Tout a commencé avec une idée un peu légère.Et si on allait poser à des gens d’un autre âge les mêmes questions qu’on se pose entre amis, sans filtre, sans enjeu, juste pour voir ? Des questions bêtes, presque enfantines : plutôt boire ou plutôt danser ?, Alain Delon ou Jean-Paul Belmondo ?, soirée entre amis ou matin calme ? Ce genre de dilemmes qui en disent souvent plus qu’ils n’en ont l’air.

Inspiré du ton direct de Konbini, Slow & Curious en garde la curiosité mais change le rythme. Ici, on ne cherche pas la punchline, mais la nuance. On laisse le temps aux silences, aux hésitations, aux rires aussi. Parce que ce qui nous intéresse, ce n’est pas la réponse, c’est la manière dont elle arrive.

On est allés à la rencontre de ceux dont la vie a déjà connu plusieurs chapitres, des gens qu’on écoute trop rarement. Ils ont traversé les années, les époques, les modes. Et quand on leur demande s’ils préfèrent danser ou boire, ils racontent autre chose : une fête des années 70, un verre partagé avec quelqu’un qu’ils aimaient, une musique qui ne quitte plus la tête.

C’est ça, Slow & Curious. Un format qui parle du quotidien, du plaisir, du souvenir, du choix — avec douceur et légèreté. Pas de plateau télé, pas d’éclairage froid. Juste des visages, des voix, des morceaux de vie.

On a voulu ralentir le flux, écouter vraiment. Parce qu’au fond, ces interviews disent quelque chose de nous tous : ce besoin d’être entendu, ce plaisir de raconter, cette humanité qu’on perd parfois de vue.

Les premiers épisodes sont déjà sortis. On espère qu’il vous fera sourire, réfléchir un peu, ou simplement vous donner envie de poser la même question à quelqu’un que vous aimez.

La meilleure invention

Il y a des générations qui ont connu plus de bouleversements en une vie que d’autres en un siècle.
Celle à qui nous avons donné la parole dans ce nouveau format, La Meilleure Invention, fait partie de celles-là.

Ils ont vu arriver la télévision, le lave-linge, Internet, le TGV, le téléphone portable, l’ordinateur, puis le smartphone. Ils ont vécu les guerres, les Trente Glorieuses, Mai 68, la conquête spatiale, la mondialisation, le numérique, le confinement. Autant dire que leur quotidien a été réinventé plusieurs fois.

Alors on a voulu leur poser une question simple, presque ludique : Quelle est, selon vous, la meilleure invention ? Et pour les faire sourire, on leur a proposé des duels impossibles : aspirateur ou réfrigérateur ? avion ou TGV ? radio ou télévision ?

Derrière ces choix, on découvre bien plus qu’une préférence. Il y a des souvenirs, des images d’enfance, des scènes de vie. Une dame évoque le jour où elle a pris l’avion pour la première fois, à quarante ans passés, pour aller voir son fils à Montréal. On entend les rires, la nostalgie, l’émerveillement intact.

La Meilleure Invention n’est pas un classement. C’est un prétexte pour écouter une génération qui a appris à s’adapter, encore et encore, sans jamais perdre sa curiosité. Et peut-être qu’en les écoutant, on comprendra mieux ce que veut dire le progrès, quand il se vit à hauteur d’homme.

La Madeleine de Proust

Avec La Madeleine de Proust, on a voulu aller un peu plus loin. Quitter le ton léger, les choix amusants, pour entrer dans quelque chose de plus intime. Dans ce format, on parle de vie, d’amour, de regrets, de courage. De tout ce qui façonne une existence.

On a posé des questions simples, mais qui remuent: Comment avez-vous rencontré l’amour de votre vie ? Quels risques avez-vous pris ? Quel conseil donneriez-vous à un jeune parent, à un jeune qui débute ? Des questions inspirées du célèbre questionnaire de Proust, mais revisitées à notre manière : avec lenteur, respect et curiosité.

Ce qu’on voulait, c’était comprendre. Dans un monde où tout s’accélère, où les jeunes doutent, où beaucoup cherchent leur place, on s’est dit qu’écouter ceux qui ont traversé tant d’épreuves: les guerres, l’Occupation, les bouleversements sociaux, les révolutions culturelles, pouvait nous aider à remettre un peu de perspective.

Ce format, c’est un miroir tendu à la jeunesse d’aujourd’hui. Parce qu’il y a quelque chose d’apaisant à entendre ceux qui ont connu la peur, la perte, le recommencement, et qui en parlent avec douceur, sans amertume. Leurs réponses ne sont pas des leçons. Ce sont des fragments de sagesse, glanés au fil d’une vie.

Et peut-être qu’en les écoutant, on comprendra que la résilience n’a rien de spectaculaire. Qu’elle se niche dans les petits gestes, les rencontres, la patience, l’amour, la foi dans le lendemain.

La Madeleine de Proust, c’est notre manière de dire merci. Merci à ceux qui ont vécu avant nous, et qui, en racontant, nous apprennent encore à vivre.